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L’Union Européenne, Une nouvelle Union Soviétique ? un condensé du livre de Vladimir Boukovsky par Michel leca 5/7/2010

Alors que l’Union Soviétique et son système communiste, après avoir dévasté tant de pays, asservi tant de peuples, détruit tant d’êtres humains, avait enfin disparu de la surface de la planète, on aurait pu penser que l’humanité allait pouvoir souffler et panser ses plaies.
Mais c’est avec horreur que l’on voit aujourd’hui renaitre un nouveau monstre, en tout point identique au défunt satan, employant les mêmes ficelles, usant des mêmes moyens et conduisant inéluctablement aux mêmes maux.
L’Union Européenne, puisqu’il faut la citer, ressemble tellement à l’Union Soviétique que cette similitude ne peut être due au hasard.

Le dissident soviétique, Vladimir Boukovsky, qui, avec Alexandre Soliénitsine, se battit toute sa vie contre les exactions du système communiste et les fit connaître en occident, dresse un parallèle saisissant entre notre moderne Union Européenne et ce que fut (et est peut-être encore – les soviétiques sont si roublards) l’Union des Républiques Soviétiques Socialistes.
Voici quelques extraits commentés de son livre : « L’Union européenne, une nouvelle URSS ».

Depuis une quinzaine d’années, un nouveau Léviathan réapparait sous une nouvelle forme, en employant les mêmes vieux trucs.
Pour s’attirer le soutien populaire et paralyser ses adversaires, il se pare des atours de la paix et du progrès, de l’avenir forcément radieux et de l’abondance toujours promise.
Car de la même manière que l’URSS, « union inaltérable de républiques libres » comme le proclamait l’hymne soviétique, fut créée jadis pour apporter le bonheur à l’humanité, une nouvelle Union hégémonique tente de voir le jour sur le continent européen. Comme son prédécesseur soviétique, elle affiche de vertueux principes de liberté, de progrès, de droits de l’homme. Et comme son prédécesseur soviétique, elle emploie les mêmes arguments spécieux pour assurer sa pérennité et discréditer toute critique.
Ainsi, celui qui s’oppose à l’Union Européenne ne peut être qu’un rétrograde puisque l’Union représente « nécessairement » l’avenir. Tout adversaire ne peut être que mesquin, hargneux et peu fréquentable puisque les partisans de l’Union sont « nécessairement » généreux et pacifiques.

Les points communs entre ces deux Unions sont significatifs.
L’Union Soviétique était une union de républiques socialistes ; l’Union Européenne est une union de républiques où les socialistes sont majoritairement au pouvoir (même sous le gouvernement soit disant de droite de Monsieur Sarkozy, qui compte un grand nombre de socialistes aux postes de direction).
L’Union Soviétique était dirigée par le Politburo, une quinzaine de personnes non élues qui se cooptaient selon des règles incompréhensibles au commun des mortels, mais selon de critères de fidélité au parti communiste ; l’Union Européenne est dirigée par 27 personnes non élues dont on ignore selon quels critères elles sont nommées. Mais un certain nombre d’exemples ont montré que ceux qui affichent des opinions trop à droite ont peu de chances d’accéder à la Commission Européenne, réservée aux tendances socialisantes.
Les républiques de l’Union Soviétique étaient officiellement égales en droits, mais c’est la Russie qui jouait un rôle prépondérant et faisait taire les pays trop remuant. Les républiques de l’Union Européenne, égales elles aussi, sont cependant dominées par la France et l’Allemagne qui se permettent des déficits qu’on ne tolère pas pour les autres.
Comme l’URSS, l’Union Européenne a aussi privilégié l’idéologie sur le pragmatisme ; les décisions ne sont pas prises en fonction des réalités, des connaissances scientifiques ou de l’intérêt des pays ou des citoyens, mais en fonction de l’adéquation avec le politiquement correct en vogue aujourd’hui ; tout doit être conforme à la lutte contre le réchauffement climatique (que personne n’a encore prouvé), à la lutte contre le nucléaire (vieille revendication gauchiste destinée à freiner la production occidentale), à la lutte contre les OGM (qui permettraient de mieux nourrir les peuples pauvres) ou à la lutte contre d’autres menaces terribles.

Mais surtout, le parallèle est dans le fait que l’Union Européenne asservit peu à peu ses états membres à des lois instituées par une nomenklatura, exactement comme cela se fit en Union Soviétique. L’Union Européenne sera arrivée à son but lorsqu’il existera quelques dizaines de personnes autoproclamées qui détiendront un pouvoir à vie et dicteront leur volonté à tous les peuples de la terre. Ce système a perduré des décennies en URSS, avec la bénédiction des gauches occidentales, et constitue le résultat obligé du système actuel qui tend à priver peu à peu les pays membres de leur souveraineté.


Vladimir Boukovsky conclue que l’Union Européenne s’écroulera comme s’est écroulée l’Union Soviétique. Mais auparavant, elle aura, comme l’URSS, causé un nombre incalculable de ravages ; ruine des économies, suicides par pauvreté, délinquance par nécessité, prostitution de subsistance, problèmes ethniques etc Il pense que la seule stratégie de lutte repose sur les citoyens eux mêmes : il faut que les européens reproduisent le mouvement des droits de l’homme qui a eu lieu en URSS et chassent les euro-bureaucrates comme ont été chassés les apparatchiks soviétiques.

L’Union Européenne, une nouvelle URSS
Vladimir Boukovsky
Editions du Rocher
ISBN 2 268 05546 9