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Courage et vote FN : une témoignage de Michel Leca - 11/4/2011
Responsable FN-Fiammacorsa Corse du Sud - Candidat FN aux cantonales 2011 Ajaccio I
( Article envoyé à Corse Matin et jamais publié )

Il y a quelques jours, une conférencière de renom, Madame Cynthia Fleury, a disserté à Bastia sur le thème du courage et de la perte des valeurs dans nos sociétés modernes. Corse-Matin en a fait un compte rendu dans son édition du 6 avril, dans lequel cette dame donne aussi son opinion sur le vote Front National et sur la démocratie.
En ma qualité de représentant local du FN et de candidat aux dernières cantonales, j’ai eu l’occasion de discuter avec un certain nombre de nos sympathisants et il m’a semblé utile et instructif de faire connaître ici, à l’occasion de l’article de Madame Fleury, les véritables motivations et les opinions réelles des électeurs FN.
La conférencière émet l’avis que « le vote FN est un acte de découragement, non de courage ». Il est bien exact que lorsque je discutais , il y a quelques mois, avec nos partisans, c’est le découragement qui perçait dans leurs propos: « la France était fichue, la pauvreté allait s’installer durablement, nos coutumes allaient disparaître etc… ». La classe politique de gauche comme de droite, considérée comme corrompue, détruisait notre pays, trahissait les français et l’on désespérait de pouvoir enrayer cette descente aux enfers. Mais depuis l’annonce de la candidature de Marine Le Pen à la présidence de la République, c’est un immense espoir qui transparaît aujourd’hui dans le discours des citoyens FN : « enfin le pays va se redresser, enfin les français vont être respectés, enfin nos enfants pourront vivre dans un pays libre etc… ». Chez les plus démunis, on trouve l’espoir d’une plus juste répartition des richesses. Chez les plus cultivés, on trouve l’espoir d’un retour de la France au rang des grands pays. Toutes les classes sociales expriment aujourd’hui la même espérance et c’est elle qui a motivé les récents votes FN et non le découragement, comme le pense Madame Fleury.
Notre oratrice nous fait aussi souvenir qu’en « 1940 , le pouvoir s’est allié au nazisme et c’est la minorité qui a résisté … ». Cette considération rejoint les préoccupations des plus âgés des électeurs FN, ceux qui ont connus les heures sombres de la guerre et pour qui la classe politique actuelle ne fait rien d’autre que de reproduire ce qui s’est passé en cette triste période. Les étrangers y étaient déjà présentés comme des amis qu’il fallait accueillir favorablement et lorsque ces « amis » montrèrent leur vrai visage, l’horreur s’abattit sur notre pays. Le vote FN constitue, pour nos anciens, un acte ultime de résistance contre la barbarie.
Madame Fleury parle également du  Front républicain et prétend que la « démocratie se construit sur l’inclusion ». Ce terme de « Front républicain » dont se parent les opposants au FN a le don d’offusquer profondément nos électeurs, qui considèrent que les continuelles atteintes aux prérogatives et aux droits du peuple français, fondement de la démocratie (démo=peuple) vont exactement à l’inverse des principes républicains : le vote des étrangers, le laxisme des lois en leur faveur, la suprématie des lois européennes sur les lois du peuple sont autant, pour nos électeurs, de dénis de démocratie.
Quant à l’affirmation de Madame Fleury que la démocratie se construit sur l’inclusion, nous pensons au FN qu’il s’agit d’une méconnaissance totale de l’Histoire des démocraties. La république française, comme toutes les républiques, s’est construite sur des siècles d’exclusion : Charles Martel repoussa les arabes à Poitiers, Jeanne d’Arc bouta les anglais hors de France, Charles IX élimina les protestants à la Saint Barthélémy, Clovis rejeta les envahisseurs barbares. Ce n’est que lorsque la population de France a été suffisamment homogénéisée, quand les gens se sont vus assez semblables pour accepter de vivre ensemble, quand ils ont parlé la même langue, priés les mêmes dieux, portés les mêmes habits, partagés les mêmes coutumes, quand ils sont enfin devenu un Peuple, qu’ils se sont constitués en république. Alors que partout où l’on a voulu créer des sociétés multiculturelles, partout où l’on a forcé les gens à vivre ensemble, il a fallu mettre en place des dictatures pour imposer par la force une mixité dont personne ne voulait. Et c’est pour éviter ce destin funeste que tant de français votent aujourd’hui pour le FN.

Madame Fleury, à l’issue de l’article du journal, cite Monsieur Cohn-Bendit et Madame Eva Joly comme étant, à son avis, des gens courageux. Ce n’est pas l’opinion des sympathisants FN qui considèrent plutôt ces personnes comme des opportunistes et non comme des gens qui auraient affrontés un quelconque danger. Pour ma part, je préfère proposer comme homme courageux de gauche, Monsieur José Bové qui, quel que soit l’avis qu’on puisse avoir sur son engagement, a au moins risqué sa liberté pour mettre ses actes en conformité avec ses convictions.
Mais le champion toutes catégories des hommes politiques courageux reste, pour les électeurs FN, Jean-Marie Le Pen qui n’a pas hésité à risquer sa vie pendant la guerre pour que nous puissions conserver nos départements d’Algérie et qui n’a jamais reculé devant la haine et la violence que ses opposants lui ont fait subir pendant des décennies.
Pour conclure, je constaterai en accord avec Madame Fleury que chaque fois que dans un pays les hommes et leurs dirigeants ont perdus leurs qualités viriles, il a fallu qu’il y ait des femmes pour leur rappeler que leur devoir consistait à se battre pour assurer à leur descendance un pays libre, stable et pacifié.